Que Pierre Camani assume enfin son bilan !

Je ne souhaite pas rentrer dans une bataille de chiffres qui ne ferait qu’exaspérer les Lot-et-Garonnais, mais les affirmations de Pierre Camani hier ne peuvent rester sans réponse.

Pour tenter de sauver son bilan à la tête du Département, Pierre Camani répond moyennes et ratios financiers. Je préfère les chiffres clairs :

  • La dette du Conseil général est passée de 137 millions d’euros en 2008 à 225,6 millions d’euros en 2013, soit une augmentation 64,7 % (+ 88,6 M€).
  • L’investissement réel du Conseil général est passé de 82,7 millions d’euros en 2008 à 53,3 millions d’euros en 2013, soit une baisse de 35,6 % (- 29,4 M€).

S’il y a donc un problème de schizophrénie, c’est dans la gestion du Conseil général, qui voit sa dette exploser alors que son investissement se réduit.

Je souhaite également répondre sur deux points :

  • Si les trois grands contournements d’agglomération, programmés sous la précédente majorité, ont bien été réalisés par la gauche, ils l’ont été au détriment du réseau secondaire. Un chiffre résume cet état de fait : l’investissement dans les infrastructures routières est passé de 41,8 millions d’euros en 2008 à 20,3 millions en 2013, une baisse de 51,4 %.
  • Pierre Camani parle de la moyenne des investissements avant et après 2008, mais il faut rappeler qu’entre 2003 et 2008, l’investissement du Conseil général n’a cessé d’augmenter (passant de 48,7 M€ en 2003 à 82,7 M€ en 2008), alors qu’entre 2008 et 2013, il a fortement chuté.

Par ailleurs, je rappelle que la Cour des comptes a épinglé le Conseil général de Lot-et-Garonne en septembre 2013 pour ses dépenses de personnel : il fait partie des très rares conseils généraux dont les charges de personnel ont augmenté de plus de 15% depuis 2009.

Enfin aller chercher les chiffres d’une autre collectivité, sans en analyser la gestion, pour tenter de minimiser son propre échec est un procédé détestable et vide de sens.

Je demande à Pierre Camani un peu plus de sang-froid, qu’il a visiblement du mal à garder à l’approche des échéances électorales.

Photo : © XC – CG 47