Lot-et-Garonne : le double recours de l’opposition contre le redécoupage cantonal

[Sud-Ouest, 4 mars 2013]

Le groupe d’opposition du Conseil général en appelle au Premier ministre et au Conseil d’État pour revoir le découpage qu’elle juge « politicien ».

Président de l’opposition de droite au Conseil général, Alain Merly n’a pas eu de mots assez durs, ce mardi matin, pour dénoncer le découpage cantonal publié samedi dans le Journal Officiel. Le département comptera pour les prochaines élections prévues en mars 2015 non plus 40 mais 21 cantons. Mais ce nouveau « puzzle » ne sied pas aux élus de droite de l’Hôtel Saint-Jacques.

« C’est un découpage politicien, une carte partisane qui ne tient pas compte des intérêts du territoire. » L’opposition en appelle au Premier ministre et va déposer « un recours gracieux préalable au contentieux auprès du Conseil d’État dont nous ne connaissons pas la position de manière officielle. »

« Cynisme et hypocrisie »

Alain Merly et tous les élus qui se sont exprimés après lui, le sénateur UDI Tandonnet, le député UMP Costes, le président de l’UMP Diefenbacher, les conseillers généraux (Paraillous, Dreux, Drapé et Lussagnet), tous se plaignent de « l’absence de concertation et de transparence » et tous pointent du doigt le président socialiste du Conseil général, Pierre Camani.

« Pierre Camani a atteint un degré de cynisme que j’ai du mal à égaler », a déclaré Alain Merly. « Ce découpage est du seul ressort électoral, le reste c’est du blabla, de l’habillage, de l’hypocrisie. On ne peut pas se prévaloir d’être meilleur que les autres quand on est le plus mauvais. »

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