Le groupe L’Avenir ensemble dépose un recours en Conseil d’Etat contre le redécoupage cantonal

Le groupe d’opposition au Conseil général de Lot-et-Garonne a reçu récemment la réponse du Premier ministre à son recours gracieux contre le redécoupage des cantons. Ce recours avait pour but d’ouvrir un dialogue avec le gouvernement sur le bien-fondé d’une carte cantonale que nous jugeons largement partisane.

La réponse du Premier ministre, négative comme on pouvait s’y attendre, n’est à aucun moment étayée par quelque argument que ce soit, démontrant ainsi tout le mépris du gouvernement vis-à-vis des élus locaux.

En conséquence, le groupe formera un recours contentieux devant le Conseil d’Etat pour contester le décret révisant la carte cantonale du département.

Nous ne pouvons accepter un redécoupage cantonal qui, non content d’avoir été élaboré en catimini et sans aucune concertation, apparaît largement favorable au Parti socialiste.

Les élus d’opposition contesteront devant le Conseil d’Etat une carte cantonale qui bafoue totalement les cantons actuels, les intercommunalités et les bassins de vie, avec pour seul objectif de favoriser les élus socialistes en vue des élections cantonales de 2015.

Cet objectif est particulièrement flagrant au regard du découpage du nouveau canton des “Coteaux de Guyenne” (Duras). Devant l’impossibilité de fusionner le canton de Seyches avec ceux de Marmande, ce qui aurait eu pour conséquence d’opposer Pierre Camani à l’un de ses vice-présidents, les socialistes se sont adonnés à un invraisemblable bricolage géographique pour tailler un canton sur-mesure au Président du Conseil général. Le nouveau canton des “Coteaux de Guyenne” est ainsi composé de 5 cantons actuels, 3 intercommunalités et 4 bassins de vie. Une situation ubuesque !

En outre, l’application des résultats des dernières élections à la nouvelle carte cantonale révèle l’ampleur de la manœuvre : à résultats électoraux égaux, la gauche aurait 30 sièges au lieu de 25, et la droite… 12 au lieu de 15.

Nous ne pouvons laisser opérer une telle manipulation du territoire sans réagir.